L’émergence de la chanson d’auteur en Italie ?

 

Dans le cadre de la manifestation culturelle L’Italia (in)canta, la bibliothèque vous propose le mardi 9 décembre 2014 à 18h, au Conservatoire à Rayonnement Régional du Grand Avignon (Amphithéâtre Mozart), L’émergence de la chanson d’auteur en Italie ?, une conférence-concert de Céline Pruvost, accompagnée à la guitare par Ange Gilles et Inès Martinez.

 

L’expression « chanson d’auteur » a été forgée par des critiques italiens sur le modèle du « cinéma d’auteur » français pour décrire l’émergence d’une nouvelle chanson dans l’Italie des années 1960. Souvent créées par des cantautori (auteurs-compositeurs-interprètes), ces oeuvres sont perçues comme plus personnelles, sincères et authentiques que la chanson qui précède, moins littéraire et artistique. Comment expliquer l’émergence de ce courant, quelle a été l’influence de la chanson folk nord-américaine et de la chanson française « rive gauche » ?

 
– Agrégée d’italien et docteur de l’Université Paris-Sorbonne, ATER à l’Université de Picardie Jules Verne, Céline Pruvost est également auteur-compositeur-interprète de chansons en français.
– Guitariste de formation classique, Ange Gilles est récompensé au Concours International René Bartoli. Titulaire du Diplôme d’État, il est professeur de guitare au Conservatoire à Rayonnement Régional d’Avignon depuis 1993, où il enseigne les musiques classiques et actuelles.
– Guitariste classique, Inès Martinez débute son parcours musical à Krizevci puis à Zagreb (Croatie). Titulaire du Diplôme d’Etat, elle enseigne aujourd’hui au Conservatoire à Rayonnement Régional du Grand Avignon.

Venez nombreux !

Projection du film Il y aura tout le monde de Maria Isabel Ospina

Dans le cadre de la 15e édition du Mois du film documentaire, et en partenariat avec l’IDA Pôle SE, le laboratoire ICTT et l’association Miradas Hispanas, la bibliothèque vous propose, sur la thématique Figures de migrants, le film Il y aura tout le monde de Maria Isabel Ospina (2008 / 58 mn / VOST) ce jeudi 27 novembre à 17h.

À travers le destin d’une famille de la classe moyenne, le film traite de l’éclatement de la société colombienne ; l’hyperlibéralisme et la violence qui ne cessent de s’accroître depuis une dizaine d’années, condamnant à l’exil ou à la précarité une partie de la population autrefois privilégiée. Que se passe-t-il quand une famille s’éparpille en quelques années sans s’y être jamais préparée ? Qu’est-ce qui résiste du lien familial autrefois si présent, et pour combien de temps encore ?

La projection sera suivie d ‘une rencontre avec la réalisatrice.

Projection du film La nuit remue, ce mardi 18 novembre à 14h

Dans le cadre de la 15e édition du Mois du film documentaire, la bibliothèque vous propose, ce mardi 18 novembre à 14h, La nuit remue de Bijan Anquetil (2012 / 45 mn / VF) .

Ce film montre ce qui se passe parfois la nuit tombée autour d’un feu de fortune allumé au cœur de nos villes : les passagers de nuit de l’Europe, une jeunesse afghane qui se vit dans l’exil et qui, clandestinement, écrit son histoire. Avec des actes, des mots et des téléphones portables.

Venez nombreux !

 

Projection du film Qu’ils reposent en révolte, ce mercredi 12 novembre à 14h

Dans le cadre de la 15e édition du Mois du film documentaire, nous vous invitons, ce mercredi 12 novembre à 14h, à la vidéothèque, à la projection du film Qu’ils reposent en révolte de Sylvain George (2010 / 153 mn / VF).

Composé de fragments qui se renvoient les uns aux autres et se télescopent créant ainsi de multiples jeux de temporalité et spatialité, ce film traite sur une durée de trois ans (2007-2010), de la situation des personnes migrantes à Calais. Et par là-même, des politiques engagées par les États policiers modernes, qui débordent le cadre de loi et font surgir des zones grises, des interstices, des espaces d’indistinctions entre l’exception et la règle. Un découpage conceptuel, un « partage du sensible » se révèle : l’individu (et aux premiers chefs mais pas uniquement, comme énonciation des « vaincus », parias ou plèbe contemporaine : le réfugié, le déplacé, l’immigré, le sans-papier, le chômeur, le drogué, le jeune de banlieue… ), traité comme un criminel, se voit « dénudé », dépouillé, privé des droits les plus élémentaires qui font de lui un sujet de droit, est réduit à l’état de « corps pur », ou « vie nue »…

Venez nombreux !

A chaque danse ses histoires

Sport campus Avignon vous propose, du 5 au 25 novembre 2014, au Pôle sportif universitaire, l’exposition A chaque danse ses histoires. Le spectacle chorégraphique entre narration et abstraction.

Coproduite par la Fédération Arts Vivants et Départements et le Centre national de la danse, cette exposition pédagogique se compose de 10 panneaux sur des thématiques comme  Le ballet d’action : la danse gagne son indépendance, Danse d’expression et Tanztheater : la force du geste ou encore La danse comme art contemporain.

Selon les époques, la danse a intégré la dimension narrative (panneaux « Le ballet d’action », « Giselle »), l’a rejetée (« Théâtre de l’abstraction » « Merce Cunningham ») ou l’a déconstruite (« La danse comme art contemporain »). L’abstraction est, en revanche, une notion récente, apparue au début du XXe siècle dans l’histoire de l’art. Elle remet en question les modalités de la représentation, en refusant de restituer le visible pour s’attacher aux éléments offerts à la perception (formes, lignes, matières, couleurs, espace, temps).

A découvrir !


Projection du film Mirages, ce mercredi 5 novembre à 14h

Dans le cadre de la 15e édition du Mois du film documentaire, nous vous invitons, ce mercredi 5 novembre à 14h, à la vidéothèque, à la projection du film Mirages d’Olivier Dury (2008, 45 mn, VF)

Chaque jour, à mille lieues d’ici, des dizaines d’hommes porteurs d’un espoir inouï s’en vont, désireux d’atteindre l’Europe.
Durant les premiers jours de leur traversée entre Agadez et Djanet, entre Niger et Algérie, les émigrants doivent affronter le temps du désert, ses stases, ses accélérations foudroyantes, son immobilité minérale.
Cette épreuve qui les traverse fait d’eux des sans-papiers. C’est durant ce trajet que le film les singularise, les détourne un instant de l’invisibilité qui les attend…

Entrée libre

Venez nombreux !

Comment améliorer la validité des résultats scientifiques publiés ?

« Le chercheur américain John Ioannidis, professeur à Stanford, aime depuis quelques années lancer de bons gros pavés dans la mare de la science et en particulier dans celle de la biomédecine. En 2005, dans un article publié par PLoS Medicine et intitulé « Pourquoi la plupart des découvertes publiées sont fausses », il montrait que les bases statistiques sur lesquelles s’appuyaient bon nombre d’études n’étaient pas suffisamment rigoureuses pour que les résultats obtenus aient une véritable valeur et que les biais étaient légion dans la conception d’essais cliniques censés décider de la mise sur le marché de médicaments. »

Lire la suite de ce billet paru dans le blog du Monde « Passeur de sciences »

Lire l’article de John Ioannidis paru dans PLoSMedicine

Sur le tapis rouge de Deauvile… #3

[Deauville, Premières] « Magic in the moonlight » de Woody Allen

Synopsis
Le prestidigitateur chinois Wei Ling Soo est le plus célèbre magicien de son époque, mais rares sont ceux à savoir qu’il s’agit en réalité du nom de scène de Stanley Crawford : cet Anglais arrogant et grognon a une très haute estime de lui-même, mais ne supporte pas les soi-disant médiums qui prétendent prédire l’avenir. Se laissant convaincre par son fidèle ami Howard Burkan, Stanley se rend chez les Catledge qui possèdent une somptueuse propriété sur la Côte d’Azur. Il se fait passer pour un homme d’affaires, du nom de Stanley Taplinger, dans le but de confondre la jeune et ravissante Sophie Baker qui séjourne chez les Catledge avec sa mère…

« On nous l’avait annoncé comme le troisième volet de la trilogie To Rome with love et Midnight in Paris mais Woody Allen en a décidé tout autrement. En effet, on y retrouve tous les ingrédients traditionnels d’un Woody classique, une histoire d’amour tourmentée, une Europe fantasmée, une réflexion métaphysique, un rappel à ses débuts de magicien, une lumière intense et ses couleurs habituelles, automnales même en été… Mais Magic in the moonlight s’approche plutôt des réflexions de Match Point, l’absence d’un Woody bis (aucun personnage porte-parole de l’auteur, souvent d’ailleurs joué par lui-même dans sa filmographie), c’est le film entier qui parle pour lui. On retrouve une justesse et on découvre une ironie nonchalante qui teinte le film d’un humour britannique. Le délicat et touchant hommage à Méliès justifie avec le début de la psychanalyse et son jazz préféré des années 20. On y retrouve également le symbole de la belle fille ou du gendre idéal, rationnel, d’ailleurs parmi les nombreux idiots qui jalonnent ses films, celui-ci est vraiment l’un des plus réussis dans sa crédulité indécrottable.

On notera la performance de tante Vanessa (Eileen Atkins) désinvolte et espiègle notamment dans un long échange avec Stanley (Colin Firth), un troisième degré touchant et bien maîtrisé à un moment charnière du film.
On y trouve aussi une jolie Sophie (Emma stone) jouant au médium, touchée par une lumière crépusculaire qui la métamorphose tantôt en jeune fille tantôt en femme amoureuse.
Le personnage principal de Stanley, va se développer en trois moments dans le récit, une véritable dialectique, en thèse, antithèse et synthèse. D’abord matérialiste borné et arrogant, puis mystique béat, et enfin humaniste fragile avec ses contradictions, ses irrationalités, son mélange de matière et d’âme. De science et d’ectoplasme comme s’en amuse l’auteur.

La scène cruciale du film est un impeccable plan séquence, partition longue, subtile, profonde et risible pour un acteur comblé. Pour la première fois Stanley n’adapte plus son vouloir à sa conception du monde, cynisme et froid si Dieu n’existe pas, heureux, jovial s’il y a un après… mais là il faudra aimer malgré les évidences, il faudra pardonner même si Dieu ne le peut. Alors ici réside la sublime ironie de l’œuvre, lorsque les questions métaphysiques deviennent anecdotiques, et que seules restent celles de l’humain trop humain (Nietzsche est le fil rouge du film, pour la première fois chez Allen) avec son cœur, son corps, ses souvenirs et sa morale chancelante. » JFA

Vous pouvez découvrir des photos du tapis rouge de Deauville à la vidéothèque jusqu’à ce soir !

Emma Stone, Magic in the moonlight

Magic in the moonlight, Comédie américaine de Woody Allen avec Colin Firth, Emma Stone, Eileen Atkins, 1h38, 2014. Sortie prévue en salles le 22 Octobre 2014


Sur le tapis rouge de Deauvile… #2

[Deauville, jour 1] : du noir et blanc hypnotique de Bad city aux couleurs éclatantes de la Provence française.

« Ce premier jour de compétition à Deauville fut une mosaïque acérée de contraste entre le blanc cru, le noir poisseux de ce premier film iranien sur le sang… vampirisé par la drogue et les liens familiaux ; en passant aux éclats artificiels, verts, rouges, la surexposition creuse d’une assiette française de carte postale… jusqu’aux étoiles qui finiront par trinquer leurs halos.

La journée commença avec un tendre sourire, sans canines aiguisées, d’Ana Lily Amirpour pour dire que la séance était presque trop tôt pour parler de vampires, thème central de son film « A girl walks home alone at night ».
Les acteurs principaux, l’hypnotique Sheila Vand et l’attachant Arash Marandi accompagnés donc de leur très prometteuse réalisatrice étaient présents dans la salle pour nous présenter cette première diffusion hors des EU.

Suite à cette projection de jus anthracite, notre déjeuner s’est conclu au Normandy mêlés aux membres du jury, tels que Jean-Pierre Jeunet, Claude Lelouch, Marie-Claude Pietragalla… dans une ambiance hilare et bruyante en présence d’un Laurent Gerrat très client des blagues de Vincent Lindon. C’est un festival américain en France.

De retour au pas de course au Centre International de Deauville pour la projection de 14h30, nous avons manqué de nous faire renverser par une Madame Doudtfire en trottinette, peu pressée de ranger son costume de comédienne pour la dernière fois .

Arrivés devant le tapis rouge, une foule interminable se dressait devant nous pour « A most wanted man » d’Anton Corbijn. Un film très attendu par les fans voulant rendre un dernier hommage à Philip Seymour Hoffman, et sûrement quelques fans de Depeche Mode qui ont toujours apprécié l’iconographie du réalisateur dans leurs clips.

« A most wanted man » est tiré d’un roman de John le Carré relatant les actions des services secrets allemands et américains contre les cellules terroristes dix ans après l’attentat du 11 septembre 2001. Anton Corbijn est resté fidèle au roman en insistant toutefois sur la banalité et le quotidien du métier d’agent secret. Un anti-James Bond dira-t-il plus tard. Lors de la conférence de presse il a longuement développé son travail sur le son à plusieurs niveaux, avec plusieurs prises simultanées pour épaissir l’atmosphère de chaque scène notamment pour le final du film. On reconnait ici la sensibilité de l’homme de clip qu’il fut. Le réalisateur aborde bien évidemment l’aspect politique de son long-métrage. Il nous décrit le monde post 09/11 avec une forte volonté de sortir de la polarisation d’un axe du Bien contre un axe du Mal comme l’avait prôné un ancien président américain. Son œuvre est une exploration des nuances, chez un même homme, entre ce qui fait de lui un coupable et une victime.

Entre deux projections nous avons quand même pris le temps de sortir pour nous aérer au bord de l’eau. Avançant sur les planches, sous un ciel gris parsemé de tâches bleues, puis sur cette longue plage comment ne pas penser à Claude Lelouch, membre du jury cette année, et à une Ford Mustang…

Retour au CID pour la grande séance rituelle du premier samedi soir de Deauville où toutes les personnalités sont conviées. Nous avons partagé le tapis rouge avec l’équipe du film « Les Recettes du Bonheur » de Lasse Hallströme, avec notamment Helen Mirren, mais sont présents également Alexandra Lamy, Frederic Beigbeder, Michael Hazanavicius, Béatrice Béjot, entre autres, ainsi que l’équipe du petit journal de canal représenté par Maxime qui avait comme pari de partager le tapis rouge avec Charlotte Le Bon.
Le choix cette année s’est donc porté sur une grosse production Dreamworks, Steven Spielberg et Oprah Winfrey comme exécutive producteurs, formater pour être un blockbuster mondial. Ces recettes du bonheur ressemblent plutôt à un marketing du bonheur.
Au cœur d’une province française fantasmée et pour tout dire plus que caricaturale, deux cuisines, deux restaurants, deux cultures vont s’affronter. La gastronomie française face à la gastronomie indienne. Les clichés y sont très copieux. En 2014, nous autres français, roulons en DS, passons nos appels avec téléphones à cadran circulaire, Edith Piaf et Aznavour en boucle à la radio, et où le guide Michelin est l’alpha et l’oméga de la création culinaire de notre pays, véritable académie des Oscar… Beaucoup de rires dans la salle à des moments qui n’étaient clairement pas souhaités par les auteurs du film, tellement le décalage est surprenant.
Néanmoins ce film nous semble imparable pour plaire au US, à l’Inde, et au monde entier, quant au succès en France ça reste à voir… dés mercredi. D’ailleurs si l’on fait abstraction de ces risibles incohérences, le ministère du tourisme pourrait le labelliser vu l’attraction -irrésistible- qu’il pourra susciter suite à ce conte de fée.
Côté casting, les deux acteurs indiens (Om Puri et Manish Dayal) portent le film dans leur relation filiale, drôle et émouvante.

Enfin, pour finir l’après-minuit, ce fut les moments de la Villa Cartier, lieu incontournable à double titre. A la fois il est le seul vraiment festif de la nuit deauvilloise. Mais à la fois, il est unique dans les lunes festivalières françaises. Situé au milieu du quatuor, le Normandy, le CID, le Casino, le Royal, cette demeure en briques rouge, avec ses grandes portes ouvertes sur une terrasse, donnant sur un jardin berce de notes humides la nuitée océane. Trois open bars fort raffinés pour ces larges party poussent plus facilement à parler avec des membres du jury, et acteurs, actrices sans aucun ridicule carré vip, toute la retenue et la simplicité de cette ville y règne.

On y entre sans invitation, sans carton mais toujours avec panache. » JFA

Vous pouvez découvrir des photos du tapis rouge de Deauville à la vidéothèque jusqu’au 10 octobre 2014. Venez nombreux !