Clap de fin pour la Fête de la poésie…

La Fête de la poésie s’achève avec deux rendez-vous, ce jeudi 18 avril :

à 14h, dans la salle de recherche sciences de la Bibliothèque Centrale, vous pourrez assister à une conférence de Joël-Claude MEFFRE, écrivain et archéologue : Terre en mémoire / Mémoire en terre / Propos d’archéologue
à 20h30, dans la salle gothique de la Chartreuse de Villeneuve-lez-Avignon, vous pourrez écouter une lecture – concert de Joël-Claude MEFFRE, écrivain et archéologue et Julien ALLEGRE, sculpteur et musicien : Ces figures d’oubli qui viennent à nous…

Venez nombreux !

Un printemps à Tchernobyl

Coup de coeur cette semaine pour l’album d’Emmanuel Lepage, « Un printemps à Tchernobyl » (BD LEP). Cet album, paru en 2012, n’est pas une fiction mais un reportage en dessin, un documentaire sur les gens et les lieux de la catastrophe vingt ans après. Emmanuel Lepage, membre du collectif Dessin’Acteurs qui réunit des dessinateurs engagés, raconte ainsi le voyage qu’il a effectué à Tchernobyl au printemps 2008 en compagnie d’un autre dessinateur et d’un couple d’artistes.
La question qu’il se pose à son arrivée tourne autour du bien fondé, de la validité de son témoignage : « J’y suis. Au coeur des ténèbres. Qu’est-ce que je fous là ? ». Mais bientôt, rattrapé par la force vitale des habitants restés ou revenus aux abords de la zone contaminée et par la beauté des lieux, il va chercher à comprendre ce qui fait la particularité de cet endroit : « Je m’interroge sur la vérité des choses… plongé dans un monde dangereux qui se cache, qui triche, qui ment… je veux trouver des signes tangibles… qui disent la tragédie…. que je puisse montrer… une preuve. Rien, rien, rien. » Car ce que découvre sur place Emmanuel Lepage et à travers toutes les précautions à prendre au quotidien pour manger, boire, se déplacer, ce sont certes des gens fatigués, malades, physiquement marqués ; des habitations détruites, des lieux laissés à l’abandon, pillés ; des signes de la dangerosité des lieux. Mais aussi des paysages magnifiques en ce début de printemps, et une certaine joie de vivre chez les habitants, les enfants qui sont nés après la catastrophe. C’est pourquoi Emmanuel Lepage avoue à la fin de son périple : « Ce n’est pas la mort que je suis venu toucher… mais ce qui me fait peur, ce qui se dérobe à mon regard… l’inconnu… le mystère… et c’est la vie qui m’a surpris. »
Graphiquement, l’album est particulièrement réussi. Les planches aux teintes sombres, sublimes, alternent avec des dessins de couleurs (aquarelles et pastels), mélange qui renforce le sentiment selon lequel les lieux de désolation côtoient ceux où la vie reprend le dessus.    
Enfin, cet album méritait un coup de projecteur alors que la bibliothèque fête actuellement la poésie, autour de la thématique de la terre. L’élément-terre est en effet présent tout au long de l’album. Et ici, c’est d’une terre souillée, contaminée, fuie par les hommes et néanmoins belle dont il est question. Voici d’ailleurs, en guise de conclusion, ce que dit Emmanuel Lepage à propos de Tchernobyl : « La zone. Une terre sans les hommes… et qui s’en passe. Une terre, en ces jours de printemps, éclatante de beauté, qui pourrait même avoir un air de paradis. Une terre d’où les hommes sont exclus, se sont exclus, se sont chassés eux-même ! »

Zao Wou-ki

Sans titre, 1949

Zao Wou-ki, l’un des maîtres de l’abstraction lyrique s’est éteint ce mardi 9 avril, à l’âge de 93 ans.
Il aura vécu pour « le bonheur de peindre », jusqu’à ce que la maladie l’en empêche définitivement, il y a trois ans.

Vous pouvez admirer ses œuvres dans des ouvrages et des vidéos de la Bibliothèque :
– Zao Wou-ki : 1935-2008 de Dominique de Villepin (ouvrage disponible à la cote 759.4 ZAO)
– L’abstraction lyrique géométrique et cinétique de Alain Vollerin (film disponible à la cote 759.065 VOL)
– Effilage du sac de jute de René Char, illustré par Zao Wou-Ki (ouvrage disponible à la cote 841.914 CHA)

 

Musique !

L’Orchestre Lyrique de Région Avignon-Provence est de retour à la bibliothèque Agroparc (campus Agroparc), ce mercredi 10 avril à 12h30, pour un concert de musique de chambre.
Au programme, Germaine Taillefer (Quatuor) et Gražyna Bacewicz (Quatuor à corde n°4).
Les interprètes :
Violons : Natalia Madera et Corinne Tarbouriech
Alto : Laurence Vergez
Violoncelle : Nicolas Paul
Ce concert est coorganisé par l’association étudiante de l’université d’Avignon, Premières Loges.

Venez nombreux !

Poèmes et conférence

Deux rendez-vous demain, à ne pas manquer, dans le cadre de la Fête de la poésie :
– à 13h, dans la Cour 9 (Bâtiment nord), vous pourrez écouter une lecture de poèmes par les étudiants de l’UEO « performances oratoires ».
– à 14h, en Amphi AT05 (Bâtiment sud), vous pourrez assister à une conférence sur « Jaurès ou le goût de la terre » par Rémy PECH.
On vous attend !

A trois voix

Dans le cadre du partenariat noué avec la Chartreuse de Villeneuve-lez-Avignon à l’occasion de la manifestation culturelle « Un peu de terre où se prend le souffle… », la Bibliothèque vous invite à assister à un(e) lecture-concert dans la Salle Gothique de la Chartreuse, vendredi 5 avril à 20h30.
Geoffroy Dudouit, chanteur, chef de choeur et compositeur, Fabio Pusterla, poète et traducteur, et Pascal Riou, écrivain et poète, liront de la poésie et chanteront tour à tour, mêlant le français, le corse et l’italien. 

Un moment poétique et musical à ne pas rater !

Habiter la terre

Jeudi 4 avril à 17h30 en salle de recherche sciences à la bibliothèque Centrale, venez assister à un débat passionnant entre Olivier Rey, mathématicien et philosophe, membre du CNRS, et Pierre Lieutaghi, ethnobotaniste et écrivain.
Ces deux penseurs évoqueront le rapport de l’homme à la terre et à son environnement et s’interrogeront sur le rôle et les limites d’une vision parfois trop technicienne de ces relations.

A noter que le débat sera suivi d’une dédicace d’ouvrages organisée par la librairie la Mémoire du Monde.

La terre où vivre : droit et littérature en Italie au XXe siècle

Dans le cadre de la manifestation culturelle « Un peu de terre où se prend le souffle… » venez assister à la conférence de Christophe CARRAUD, directeur et fondateur des Éditions de la revue Conférence, ce mercredi 3 avril à 14h (salle de recherche sciences de la Bibliothèque Centrale).
De grands juristes (Calamandrei, Capograssi, Satta) se sont révélés aussi être de grands écrivains soucieux de l’état du monde, soucieux de justice et de beauté, tissant des ponts entre les disciplines pour enrichir la vie de l’esprit.  

A consulter également dans l’espace expositions de la bibliothèque Centrale des ouvrages de Piero Calamandrei publiés aux Editions de la revue Conférence et traduits par Christophe Carraud :
Éduquer, résister / Piero Calamandrei ; traduit de l’italien, préfacé et annoté par Christophe Carraud. – Paris : Éd. de la revue Conférence, impr. 2011. – (Collection Lettres d’Italie). Cote : 373.45 CAL
Inventaire d’une maison de campagne / Piero Calamandrei ; traduit de l’italien et préfacé par Christophe Carraud. – Trocy-en-Multien : Editions de la revue Conférence, impr. 2009. – (Collection lettres d’Italie). Cote : 853.9 CAL
Parler de Florence / Piero Calamandrei ; traduit de l’italien par Christophe Carraud. – Edition biblingue. – Paris : Éd. de la revue Conférence, impr. 2010. – (Collection Lettres d’Italie). Cote : 914.5 CAL

Translation in the digital age…

Spécialistes de la traduction, ce livre de Michael Cronin, Translation in the digital age, est pour vous !

La traduction vit actuellement une période de bouleversement révolutionnaire. Les répercussions de la technologie numérique et d’Internet sur la traduction se répandent en continue et en profondeur. Des services de traduction en ligne automatiques au développement de la traduction par l’externalisation distribuée à grande échelle et la prolifération de traduction Apps pour les smartphones, la révolution de la traduction est partout. Ses implications pour les langues, les cultures et la société entière sont radicales et d’une portée considérable. Dans l’ère de l’Information ou l’ère de la Traduction, de nouvelles façons de parler et de penser la traduction, prennant en compte pleinement les changements spectaculaires induits par la sphère numérique, sont à envisager d’urgence.

(Translation is living through a period of revolutionary upheaval. The effects of digital technology and the internet on translation are continuous, widespread and profound. From automatic online translation services to the rise of crowdsourced translation and the proliferation of translation Apps for smartphones, the translation revolution is everywhere. The implications for human languages, cultures and society of this revolution are radical and far-reaching. In the Information Age that is the Translation Age, new ways of talking and thinking about translation which take full account of the dramatic changes in the digital sphere are urgently required.)

A emprunter au rayon Nouveautés.