Campagne anti-plagiat à l’Université d’Angers

L’Université d’Angers a récemment lancé une campagne anti-plagiat à destination de ses étudiants afin de les sensibiliser à la question du respect du droit d’auteur dans le cadre des travaux de rédaction et de recherche qu’ils sont amenés à produire tout au long de leur cursus. Loin de tenir un discours moralisateur, l’établissement a choisi la pédagogie en proposant sur un espace dédié des conseils pratiques pour une bonne citation des sources et un quizz rapide permettant de tester ses connaissances lorsque l’on souhaite réutiliser du contenu : http://www.univ-angers.fr/fr/formation/anti-plagiat/c-est-quoi-le-plagiat.html.
Comme le rappelle le vice-président de l’Université d’Angers en charge des formations et de la vie universitaire, la question du plagiat n’est pas nouvelle. Toutefois, elle a pris une autre dimension avec l’apparition des nouvelles technologies de l’information et la multiplication des ressources accessibles en ligne. Cette université mène donc une politique volontariste auprès de ses étudiants, qui passe notamment par des formations dans le cadre de l’unité d’enseignement documentaire dispensée par le personnel de la Bibliothèque universitaire. Depuis la rentrée universitaire de septembre 2014, elle a par ailleurs généralisé l’utilisation d’un logiciel de reconnaissance de similitudes (Euphorus) pour tous les documents déposés par les étudiants sur sa plate-forme Moodle (rapports, comptes-rendus…). Ce logiciel permet non seulement d’analyser et d’isoler les passages d’un document directement recopiés (Ctrl+C / Ctrl+V), mais également de repérer la paraphrase.
Enfin, l’Université d’Angers n’oublie pas de rappeler que les étudiants sont eux-mêmes producteurs de contenus (mémoires, thèses…) qu’il convient également de protéger au titre du droit d’auteur.

La propriété intellectuelle constitue-t-elle un obstacle à l’accès à la culture et à la science ?

Un rapport du Haut-Commissariat aux droits de l’homme intitulé « Nouvelle approche thématique : l’impact des régimes de propriété intellectuelle sur la jouissance du droit à la science et à la culture » vient d’être officiellement déposé aux Nations Unies.

« La Rapporteuse spéciale (Farida Shaheed) examine la législation et les politiques en matière de droit d’auteur sous l’angle du droit à la science et à la culture, en mettant l’accent à la fois sur la nécessité de protéger le droit d’auteur et de développer les possibilités de participation à la vie culturelle ».

Après un examen critique de la législation sur la propriété intellectuelle, elle formule un ensemble de recommandations visant à promouvoir l’accès aux œuvres culturelles et scientifiques, notamment en incitant à accroître les exceptions et limitations aux droits d’auteur et en encourageant le recours aux licences libres telles que les Creative Commons.

Pour ce qui concerne les établissements d’enseignement supérieur et de recherche, la Recommandation 113 stipule : « Les universités publiques et privées, ainsi que les institutions publiques de recherche devraient adopter des politiques en vue de promouvoir le libre accès aux travaux de recherche, documents et données ayant fait l’objet d’une publication, sur la base d’un système ouvert et équitable, notamment grâce à l’utilisation de licences Creative Commons ».

Lien vers le texte intégral du rapport

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