Survivance du lac de Saint-Chamand

Survivance du lac de Saint-Chamand – le mardi 8 avril à 18h, salle de recherche sciences
Conférence suivie d’un débat autour d’une expérience interdisciplinaire réunissant artistes, conservateurs-restaurateurs, scientifiques et étudiants de l’École Supérieure d’Art D’Avignon pour faire revivre un plan d’eau avignonnais.

Avec :
Thierry DUTOIT, Chercheur au CNRS
Cyril JARTON, Écrivain-plasticien et critique d’art, enseignant à l’École Supérieure d’Art d’Avignon
Marc MAIRE, Conservateur-restaurateur d’œuvres polychromes d’art et du patrimoine, enseignant à l’École Supérieure d’Art d’Avignon
Catherine VIEILLESCAZES, Professeur à l’Université d’Avignon, Laboratoire Institut Méditerranéen de biodiversité et d’écologie
Philippe VIEILLESCAZES, Géographe – Enseignant Chambre des Métiers – Avignon

Pourquoi s’engager dans le sauvetage d’un plan d’eau qui hormis les rares pêcheurs postés parmi les détritus, a été abandonné en 2010 avec le départ de sa base nautique? Depuis 2012, nous avons rassemblé les fragments épars de l’histoire du lac, mené une enquête sociologique auprès de plus de 150 riverains, cartographié et étudié le site d’un point de vue écologique, effectué des analyses d’eau, invité une centaine d’enfants des écoles avoisinantes à venir participer à des ateliers, fabriqué des poubelles, organisé des séances de nettoyage, des concours de ricochets, des actions artistiques in situ et une exposition pour développer au final un projet pour l’avenir du site. Pourquoi toute cette énergie déployée par des enseignants, des chercheurs et des étudiants de l’école d’art d’Avignon que personne n’avait sollicités pour cette mission ? A travers les actions et les réflexions qu’il a inspirées, le lac de Saint-Chamand est devenu le reflet-témoin d’une dégradation générale impliquant des manières de construire, de se déplacer, d’exploiter, de consommer, coupant les êtres vivants de leur environnement. Nous voulons rendre sensible et intelligible cet espace abimé et fragmenté parce qu’il est typiquement un paysage du XXIème siècle.

Les cinq intervenants, membres du comité de pilotage du projet, présenteront leur contribution à cette expérience interdisciplinaire. En premier lieu, Philippe Vieillescazes posera un cadre historique et géographique – travail qui n’avait jamais été fait et a permis d’identifier précisément le lac de Saint-Chamand. Le lieu se définissant d’abord en tant que plan d’eau, nous verrons avec Catherine Vieillescazes comment ont été reprises les analyses d’eau abandonnées depuis plusieurs années et les caractéristiques de cette eau. Thierry Dutoit analysera le site et ses problématiques spécifiques dans la perspective d’une restauration écologique.  Marc Maire montrera comment l’horizon ouvert par une interdisciplinarité articulant des données environnementales, sociales,  politiques et économiques, constitue le prototype d’une nouvelle approche « écoartistique » restauratrice. Cyril Jarton se demandera en quoi le modèle du « tableau » – plutôt qu’un parc, une réserve naturelle ou une base de loisir – constitue une approche pertinente de ce fragment paysagé. Tableau vivant dans tous les sens du terme. Tableau où se promener, s’arrêter, méditer, penser, habiter, voyager, effectuer de discrètes retouches en traçant des parcours dans les failles et en érigeant des abris provisoires.

Deux conférences sur Frédéric Mistral

Le Cercle occitan du pays d’Arles organise deux conférences sur Frédéric Mistral, dans le cadre des commémorations du centième anniversaire de sa mort, ces samedi 5 et dimanche 6 avril :

– « Que savons-nous de Frédéric Mistral ? » par Philippe Martel, professeur à l’Université Paul-Valéry de Montpellier.

– « Le fantastique dans Mireille » par André Gabriel, musicien et musicologue.

Plus d’infos sur Arles agenda.

 

 

 

La New York Public Library publie en ligne 20.000 cartes libres de droit

Provenant de différentes collections, elles couvrent une période qui s’étend du 16ème au début du 20ème siècle. Bien que principalement axées sur le territoire et les villes des États-Unis, on y trouve également des cartes européennes et notamment une collection de 700 cartes sur l’empire austro-hongrois de 1877 à 1914. Elles peuvent être consultées sur la page « Digital collections » de la New York Public Library et téléchargées gratuitement en haute résolution avec l’outil « Map Warper » après création d’un compte. Leur diffusion est placée sous une licence Creative commons Domaine public.

Le ciel des peintres et des poètes à toute vapeur

Jusqu’à la fin du 18e siècle, les nuages sont en peinture de simples éléments du décor, des nuages de convention ou symboliques. La peinture et la poésie modernes ont un goût prononcé pour l’indéfini et le mouvement perpétuel des phénomènes visibles. L’eau suspendue dans le ciel leur fournit un répertoire infini de formes, sous l’espèce des nuages, brumes et vapeurs que les peintres et les poètes de la modernité ont poursuivi du pinceau ou du stylo…

Pour en savoir plus, venez écouter Anne-Élisabeth HALPERN, aujourd’hui à 14h, à la vidéothèque !

Radu Mihaileanu

Les L3 Info com (Parcours cinéma, festival et événement culturel) accueillent le producteur et réalisateur Radu Mihaileanu le mardi 8 avril à 17h, en salle 2E04, dans le cadre d’un séminaire cinéma.

Trois de ses films son disponibles  à la vidéothèque (cote F MIH) : La source des femmes, Le Concert et Va, vis et deviens. N’hésitez pas à les emprunter !

L’eau en marchant murmure

Dans le cadre de la manifestation culturelle Ici, la voix des eaux ne tarit pas… (Philippe Jaccottet), la bibliothèque vous propose, ce mardi 1er avril 2014 à 13h, en salle OW33, L’eau en marchant murmure, une lecture de poèmes par les étudiants de l’UEO « Performances oratoires », animée par Nathalie PINOT, compagnie Autrement dit.

A partir de cette citation d’Octavio Paz, comment dire à haute voix des textes poétiques ?
La respiration est ce qui donne la mesure. Porteur d’une parole, le récitant  se sert de son corps comme instrument pour donner leur souffle aux poèmes. Il fait sienne l’écriture d’un auteur et éprouve les paysages humains traversés.


Hommage à René Depestre

Dans le cadre de la manifestation culturelle Ici, la voix des eaux ne tarit pas… (Philippe Jaccottet) la bibliothèque vous propose le vendredi 28 mars 2014 à 14h30, dans la salle de recherche Sciences, Hommage à René DEPESTRE, une lecture de poèmes et autres écrits de René DEPESTRE par Nathalie PINOT, compagnie Autrement dit.

René DEPESTRE est un écrivain haïtien. À dix-neuf ans, il publie Étincelles, son premier recueil, qui lui permet de rencontrer de grands intellectuels, parmi lesquels André Breton et Aimé Césaire. Au cours de ses diverses pérégrinations et de son séjour à Cuba, il poursuit une ouvre poétique importante. En 1978, il s’installe en France. Il obtient le prix Goncourt de la nouvelle en 1973 avec Alléluia pour une femme-jardin, le prix Renaudot, en 1988, avec Hadriana dans tous mes rêves. Il reçoit également, en 1993,  le prix Apollinaire pour son recueil poétique Anthologie personnelle paru aux éditions Actes Sud. En avril 2007, il est lauréat du prix Robert Ganzo de poésie pour son livre La rage de vivre édité aux éditions Seghers.
[source : http://www.artpointfrance.org/Diffusion/depestre.htm]

Sirène, baleine et ibis : une présence marine discrète dans le Bestiaire moral de Gubbio

Dans le cadre de la manifestation culturelle Ici, la voix des eaux ne tarit pas… (Philippe Jaccottet) la bibliothèque vous propose le jeudi 27 mars 2014 à 14h, dans la salle de recherche Sciences, Sirène, baleine et ibis : une présence marine discrète dans le Bestiaire moral de Gubbio, une conférence de Sylvain TROUSSELARD, Maître de conférences en langues et littératures romanes, spécialiste de la poésie comique et de la littérature italiennes du Moyen Âge – Université Jean Monnet, Saint-Etienne.

Le Bestiaire moral de Gubbio présente dans chacun des 64 sonnets un animal dans ses caractéristiques physiologiques ou comportementales pour intégrer, dans un second temps, ces éléments dans un discours proprement religieux et lié à la vie du Christ et à la Bible. Dans le projet didactique et moral du poète anonyme se superposent plusieurs traditions, classique tout d’abord, mais aussi encyclopédique et, surtout, la grande tradition chrétienne des bestiaires issue du Physiologus. Nous aborderons ces caractéristiques à travers le thème de l’eau et des animaux.


Conférence et lecture

Nous vous proposons deux rendez-vous culturels aujourd’hui, dans le cadre de la manifestation culturelle Ici la voix des eaux ne tarit pas… :

– à 14h, à la vidéothèque
Ophélie à la Morgue, conférence de Bruno Bertherat

Dans les représentations de la mort, le thème d’Ophélie apparaît comme une variation singulière, profondément liée à l’élément aquatique. C’est cette voix de l’eau que fait entendre le récit d’une auteure britannique publié en 1855 à propos de sa visite de la Morgue à Paris quelques années plus tôt.

– à 18h, dans la salle de recherche Sciences
Écrire un poème, c’est verser de l’eau dans la gorge d’un torrent, lecture par François Graveline et François Monnet

Venez nombreux !